Il s’agit du quatrième épisode. Nous parlions dans le dernier épisode de la dissuasion nucléaire. Au travers d’un simple passage passé en douce, nous soulignons clairement que la menace d’une guerre nucléaire approchait tel un caméléon. Les spéculations vont bon train. Il y a une menace qui pèse disons-le clairement sur l’Union Européenne.

Les sanctions économiques commencent à peser en ce moment sur l’économie russe. Bruno Lemaire a peut-être utilisé le terme que la France était en guerre. Toutefois, il semble réaliste de souligner que ce n’est pas simplement la France, mais l’Union Européenne. Cela aboutit à dépasser la question de l’OTAN au travers d’une sortie afin de créer une Europe Fédérale avec sa propre armée. La peur s’inscrit dans les pays de l’Union Européenne face à la menace qui plane d’une nouvelle guerre. Les Allemands au travers de l’alliance du « feu tricolore » ont lancé une modernisation de leur armée pour une somme de 100 Mds d’euros. Dans le même temps, ils rompent avec une doctrine en envoyant des armes à l’Ukraine afin qu’elle puisse se défendre contre l’ours russe.

En ce qu’il concerne la question du gaz russe tout comme du pétrole, il apparaît objectif de se tourner vers d’autres fournisseurs afin d’asphyxier clairement le pouvoir. En effet, les différentes sanctions ont généré une dévaluation de près de 30 % du rouble. La Banque Centrale Russe se doit d’injecter massivement de l’argent tout en remontant le taux directeur. Toutefois, les liquidités russes ne sont pas infinies. La question qui se pose clairement pour les pays dépendant du « gaz russe » : pourquoi n’ont-ils pas enclencher un processus pour avoir une autre distribution ? Des pays comme l’Allemagne devront redémarrer des vieilles centrales nucléaires voir les prolonger. Il semble nécessaire dès lors que l’Europe se doive d’être totalement autonome énergétiquement de la Russie. La transition sera clairement douloureuse, mais au moins les gazoducs peuvent être fermés. D’autres ressources comme l’Uranium devront trouver un autre fournisseur.

Pendant ce temps-là, les « marcheurs » tentent par tous les moyens de trouver une autre solution. En effet, ils pensaient être arrivés à un processus de désescalade. Or, ils ont montré que Poutine n’a aucun compte à rendre. La guerre froide s’est transformée en « guerre chaude ». Dans ce sens, il convient de souligner que les affrontements indirects entre les puissances occidentales et la Russie aboutissent à un danger. Dans ce gloubi-gloubilla, le livre de Lénine « Que Faire ? » pose une véritable question de fond. Nous n’en n’avons pas vraiment la réponse, ni même la solution.

Entretemps, le président ukrainien a fait une demande d’adhésion à l’Union Européenne, ce qui a été accepté. Dans ce sens, cela ne peut que créer une augmentation de la tension chez les « pro-russes ». En effet, l’Ukraine a fait un choix au travers de la Révolution orange, puis de Maïden et maintenant d’aller vers une transition vers l’Union Européenne. Ainsi, cette demande s’inscrivait comme l’aboutissement d’un processus d’indépendance et d’autonomie vis-à-vis de la Russie. Toutefois, cela risque clairement de monter un peu plus la tension chez les « poutinistes ».

Les souverainistes partisans d’un Frexit demandent d’en sortir. La plupart d’entre eux sont d’ailleurs des personnes faisant la propagande du Kremlin. Dans les conditions actuelles, les personnes comme Florian Philippot, François Asselineau, et même d’autres girouettes soutiennent le départ de la France de l’Union Européenne tout en resserrant les liens avec la Russie. Le souverainisme patriote sera dès lors un souverainisme pro-russe. Or, nous le savons très bien que l’axe russe s’inscrit clairement dans le totalitarisme. La guerre avec Bachar Al-Assad et leurs soutiens à ce régime dictatorial en disent long sur le modèle qu’il souhaite mettre en France. L’Union Européenne n'est peut-être pas forcément une utopie, mais elle permet de défendre face à l’axe de la terreur.

Marine Le Pen n’arrive d’ailleurs pas à assumer sa proximité avec le régime du Kremlin. En effet, des tracts la montrent côte à côte avec Vladimir Poutine. Dans le contexte des élections présidentielles, son parti a préféré donner un ordre afin de les jeter. En effet, l’axe clairement « autoritaire » était réclamé par le « Rassemblement National ». Da ns ce sens, nous savons très bien ce qu’il en ressort de cette déclaration de guerre contre la « démocratie » et contre les « libertés individuelles ». De nombreuses personnes se font arrêter en Russie, c’est-à-dire déjà plus de 5 000 à ce jour. La situation apparaît comme instable.

Le slogan « liberté, liberté chérie » de la pré-campagne en dit long sur sa volonté. Il s’agit dans les faits de démontrer que ces dernières concernent uniquement : les libertés économiques. La position contre le « pass sanitaire » et la « vaccination obligatoire » rend sciemment une vision obscurantiste, mais surtout cela démontre que le caractère « poujadiste » de son programme. Dans ce sens, il arrive clairement que la transformation vers une « économie de marché » s’inscrive dans le fait que le Front National avait rendu hommage à Margaret Thatcher au nom du souverainisme. Toutefois, il convient d’assumer un élément que la « dame de fer » s’est illustré sans pitié dans le colonialisme en Irlande. Un pays toujours divisé en deux au travers de l’Eire et de l’Ulster.

Le morcellement de l’Irlande permet de connaître d’assumer objectivement ce que cela implique de vivre sous occupation. Nous nous souvenons clairement du « Bloody Sunday ». En effet, l’Irlande n’a pas été réunifiée dans un seul et même Etat alors qu’il s’agit de la même nation. Pire, l’irlandais s’efface progressivement au profit de l’anglais.

Nous nous n’oublierons pas la guerre dans la poudrière balkanique aboutissant au génocide de Srebrenica que certains continuent d’appeler de « massacres ».

La paix est fragile. Pendant ce temps-là, les admirateurs de Poutine sont les mêmes que ceux qui voient dans Donald Trump le messie américain. Ce dernier a souligné admirer la stratégie russe vis-à-vis de l’Ukraine. Il a dans la tête afin de réaliser son projet « immigration zéro » alors qu’il est un décédant d’immigré, mais ancré dans le White Anglo Saxon Protestant, c’est-à-dire le WASP. S’il reprenait le pouvoir en 2024, cela pourrait se traduire par une guerre contre le Mexique au nom de la souveraineté américaine.

En ce sens, certains articles de certaines personnalités comme Jean-Luc Mélenchon remontent à la surface comme il a été fait le cas par des sites spécialisés à la chasse de « fausses informations ». De telle sorte, il convient de souligner que la guerre est terrible. Il ne suffit pas de faire le discours sur le « rameau d’olivier » pour dénoncer les guerres. Ainsi, il apparaît terrible que les agitations russes soient au cœur de l’événement qui nécessite à ce jour une riposte de fond. La bombe « tsar II » pouvait tout raser dans un rayon de 500 kilomètres. Aujourd’hui, le « missile Satan II » peut tout raser d’un territoire aussi grand que la France. Nous en sommes arrivés à cette menace importante. Faut-il un renforcement militaire ? Le « militarisme » comme le « césarisme » inquiète. En effet, la guerre n’est pas un jeu, elle tue des innocents et des soldats qui ne se connaissent pas.

Il semble nécessaire de voir plus loin que notre devise. La guerre intervient dans un processus sciemment rationnel et objectif qu’elle est présente. La devise que nous utilisons de Rosa Luxemburg intervient dans une dynamique où la soif de conquête et de partage du monde s’enracine sciemment dans la même dynamique expansionniste des empires.

Dans ce discours elle disait par ailleurs, je cite :

« C´est de ces points de vue élevés que nous menons également notre agitation contre la guerre et le militarisme »

Ou encore

« Voici le grief principal du procureur : j´aurais, dans les déclarations incriminées, appelé les soldats, en cas de guerre, à ne pas tirer sur l´ennemi. Il aboutit à ce résultat par une déduction qui lui parait d´une logique contraignante. Voici le raisonnement : étant donné que je faisais de l´agitation contre le militarisme, étant donné que je voulais empêcher la guerre, je ne pouvais manifestement choisir d´autre voie, je ne pouvais envisager d´autre moyen efficace que cet appel direct aux soldats : si on vous donne l´ordre de tirer, ne tirez pas. N´est-ce pas, Messieurs les Juges, une belle conclusion, d´une concision convaincante, d´une logique irrésistible ! »

Il semble nécessaire de tout faire pour stopper la guerre. Au moment où nous enregistrons, les colonnes biélorusses s’amassent à côté de la frontière. Une déclaration de guerre de cette dictature pro-russe devient une évidence dans les jours qui viennent. Pendant que nous écrivons, les bombardements s’accentuent. Il apparaît clairement que le conflit va s’enliser.

Sur un fond de note tristes, nous vous souhaitons une agréable journée.